

Groupe Sud
Place |
Club |
Victoires |
Nuls |
Défaites |
Buts pour |
Buts contre |
Points |
1er |
Lyon
!Lyon OU |
14 |
6 |
2 |
62 |
22 |
34 |
2e |
Bordeaux
!Girondins de
Bordeaux |
16 |
2 |
4 |
74 |
35 |
34 |
3e |
FC Sète |
10 |
6 |
6 |
44 |
34 |
26 |
4e |
Stade Clermontois |
11 |
4 |
7 |
48 |
39 |
26 |
5e |
Marseille
!Olympique de Marseille |
11 |
2 |
9 |
58 |
47 |
24 |
6e |
Toulouse FC |
9 |
4 |
9 |
57 |
56 |
22 |
7e |
SO Montpellier |
9 |
3 |
10 |
41 |
58 |
21 |
8e |
Saint-Étienne
!AS
Saint-Étienne |
6 |
5 |
11 |
41 |
58 |
21 |
9e |
Nice
!OGC Nice |
7 |
3 |
12 |
34 |
45 |
17 |
10e |
Nîmes Olympique |
5 |
5 |
12 |
42 |
65 |
15 |
11e |
Olympique
Alès |
6 |
3 |
13 |
34 |
61 |
15 |
12e |
AS Cannes |
5 |
3 |
14 |
27 |
50 |
13 |
Buteurs :
1. Planté (Bordeaux) : 25 buts
2. Koranyi (Sèye) : 22 buts
3. Urtizberea (Bordeaux), Gérard (Lyon OU), De Mareville (Marseille) :
18 buts
Résumé de la saison
La mascarade des équipes régionales du régime de Vichy s'achève avec la
Libération et les clubs professionnels retrouvent leurs joueurs et leur
statut pro. La confusion de la saison de la Libération et
l'impossibilité pour les clubs de l'Est d'y prendre part (combats
obligent) expliquent le reclassement de cette compétition comme le
dernier des « championnats de guerre ». Même dans les zones libérées,
les transports sont très difficiles, car les réseaux ferroviaires et
routiers sont très endommagés.
La zone Nord débute la compétition en novembre, mais la zone Sud ne
retrouve le chemin des stades qu'en janvier. En plus de ces retards, le
calendrier est encore perturbé par un hiver particulièrement rigoureux.
Avec tous ces ennuis de calendrier, c'est presque un exploit que
d'assister à la finale du championnat le 24 juin 1945.
Autre problème posé par cette saison, la pluie de réclamations! Les
clubs multiplient en effet les recours et les résultats ne sont pas
officialisés à l'heure de la finale... Ainsi, cette dernière ne peut
être considéré comme "officielle". La gabegie est telle, que l'almanach
du football 1946 de Ce Soir Sprint présente des classements qui ne
tiennent pas compte des différentes réclamations, toujours pas
traitées... Ce sont ces résultats "du terrain" plus les décisions
prises durant la saison qui figurent aujourd'hui dans les différents
guides du football. Notons ici à titre d'exemple un point déduit sur
tapis vert par le RC Paris pour avoir aligner un joueur non qualifié.
Rouen est la grande équipe de cette saison. Les Diables Rouges
survolent la compétition en zone nord en restant leader du début à la
fin de la saison avant d'écarter facilement Lyon en finale. Derrière
Rouen, seul le Red Star et Lille résistèrent ; on parle alors de
"guerre à trois". La formation alignée par Rouen est le plus
fréquemment la suivante : Dambach, Duhamel, Rivière, Blondel, Besse,
Magnin, Feller, Turpin, Mandaluniz, Rio et Jacques. Lille et le Red
Star s'effondrent en fin de saison, laissant même la deuxième place du
groupe à Lens.
La déception de la saison est le RC Lens. Cette formation fut l'une des
plus brillante depuis 1940, mais les "gueules noires" sous la direction
de l'entraîneur Beaucourt sont moins efficaces cette saison. Battus une
seule fois à domicile par Rouen, c'est en déplacement que les Lensois
perdent pieds. Seulement 7e début février, les Lensois finissent la
saison en boulet de canon et terminent deuxièmes à cinq points de Rouen.
Le groupe Sud est plus disputé et Lyon est un vainqueur surprise. C'est
seulement au bénéfice de la différence de buts que les Lyonnais
accèdent en finale, laissant les Bordelais en rade. Les Girondins
profitèrent pourtant de la mansuétude de la Commission du championnat
qui lui accorda deux victoires sur tapis vert face à Clermont et à
Cannes, mais ces points gagnés dans la coulisse ne compensèrent pas les
résultats en dents de scie de l'équipe favorite dans la zone Sud.
Toulouse parvient en demi-finales de la Coupe 1945, mais est sèchement
éliminé par Lille, 4-0 : aux débuts de cette nouvelle édition de la
Coupe de France, le RC Lens, présent lors des finales de zones en 1942
et 1943 semblait pourtant de nouveau bien parti pour s'imposer : il
avait infligé 10-0 à Amiens, 13-1 à l’US Tourquennoise, puis de nouveau
10-0 au Stade Lorrain en huitième de finale.
Mais Toulouse avait finalement mis un terme à la furie lensoise en
s’imposant 4-3 lors du tour suivant. A leur tour, les Toulousains
s’inclinaient 4-0 face à Lille pour une place en finale.
Résultats
du Championnat :
Dimanche 8 avril 1945, Division 1, Groupe Sud, 12e journée à Marseille,
au Stade Vélodrome :
OLYMPIQUE DE MARSEILLE - F.C. TOULOUSE 6 - 1
Buts pour l'OM : F.Pironti, L.de Maréville (3), J.Robin (2).
OM : J.Vila - E.Dahan, M.Hadidji - J.Bastien, D.Franceschi, R.Gallian -
L.de Maréville, R.Scotti, G.Dard, J.Robin, F.Pironti.
Dimanche 3 juin 1945, Division 1, Groupe Sud, 20e journée à Toulouse,
au Stadium municipal :
F.C. TOULOUSE - OLYMPIQUE DE MARSEILLE 6 - 2
Buts pour l'OM : L.De Mareville, P.Martinelli.
OM : A.Pardigon - M.Hadidji, J.Gonzalès - J.Bastien, Olej, L.Deleuil -
P.Martinelli, R.Scotti, D.Franceschi, J.Robin, L.de Maréville.
Coupe de France :
HUITIEMES DE
FINALE
Lille - Rennes : 0-0 1-0
Toulouse - Clermont : 2-1
RC Paris - Bordeaux : 4-1
Nice - Marseille : 1-0
Lyon - Cazènes : 4-0
Lens - Nancy : 10-0
Arago Orléans - Red Star : 1-0
Rouen - Valenciennes : 3-2
QUARTS DE
FINALE
Lille - Lyon : 3-2
RC Paris - Orléans : 1-0
Toulouse - Lens : 4-3
Nice - Rouen : 4-0
DEMI_ FINALE
Lille - Toulouse : 4-0
RC Paris - Nice : 2-1