Discussion:Thomas Fernandez
De TFC Matchs.
Ouest-France 15 décembre 2009
En héritant de Toulouse en 32es de finale, une équipe de Ligue 1 qualifiée pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, en 2008, Dame Coupe a donné entière satisfaction aux Herbretais. Surtout à Thomas Fernandez, l'entraîneur, qui retrouvera, avec plaisir, le club qui l'a formé, il y a une bonne vingtaine d'années. M. D.
Coupe de France (32es de finale). Le Téfécé, sans doute à La Roche, le 9 janvier : coach des Herbiers mais Toulousain de coeur, Thomas Fernandez est aux anges. Thomas Fernandez en rêvait depuis la difficile qualification des Herbiers (CFA) à Chartres (DH), samedi soir (1-2) : « On s'est toujours déplacé jusqu'à présent. On aimerait maintenant pouvoir jouer notre 32e de finale, à domicile, contre une Ligue 1, et satisfaire ainsi notre fidèle public. » Voeu exaucé, au tirage, hier midi, à Rennes. « Toulouse, il n'y avait pas mieux ! C'est une équipe solide, une référence parmi l'élite en France, mais c'est surtout mon club formateur ! »
Le coach herbretais n'est pas Toulousain d'origine. Né à Albi, en août 1970, son coeur penche pourtant nettement en faveur du Téfécé. Il faut dire qu'il y dispute là-bas la bagatelle de 60 matches en Ligue 1, entre 1985 et 1994. Une période mitigée, cependant, où il a quand même le privilège de côtoyer l'international argentin, Beto Marcico : « Un joueur d'attaque tellement génial que lorsqu'il n'était pas là, plus rien n'était pareil. »
Autre événement rangé au rayon des bons souvenirs, ce choc européen, face au Napoli de Maradona, remporté aux tirs-au-but, en 1986. Le jeune Fernandez, dans la tribune, vibre « dans un Stadium en folie. J'avais rejoint le club, la saison précédente, à 14 ans et demi, et n'en suis reparti que dix ans plus tard... J'y ai gardé, depuis, beaucoup d'amis » : Anthony Bancarel, Jean-Philippe Delpech, Michaël Debeve, Rémy Loret,aujourd'hui directeur administratif du centre de formation... « Avec Fabrice Garrigues, actuellement en charge des U19, on a même remporté le championnat de France cadets. »
« Brisé à 23 ans »
Thomas Fernandez se souvient encore, manifestement ému : « J'étais junior 2e année, quand Jacques Santini m'a appelé la première fois avec les pros. J'ai dû jouer les cinq ou six derniers matches. Ça marque une carrière ! » Il signe son premier contrat, dans la foulée, avant d'apprivoiser d'autres entraîneurs : Pierre Mosca, Victor Zvunka,Serge Delmas, Jean-Luc Ruty, Roland Courbis. Son parcours toulousain n'aura pas toujours été rose. Opéré des deux chevilles, d'un quadriceps, puis des croisés, « j'ai fini brisé à 23 ans, physiquement et mentalement ».
Ces retrouvailles attendues entre Fernandez et les Violets ne seront pas les premières... L'équipe des Herbiers, qu'il dirige depuis 2002, évoluait dans le même groupe de CFA que la réserve, lors de la saison 2006-2007... Mieux, à son arrivée, en Vendée, il y a dix ans, sous les couleurs de La Roche VF qui hérite du Téfécé en Coupe de France... « Eux s'apprêtaient à retrouver la Ligue 1 avec Alain Giresse, et nous le National... On ne s'est incliné qu'aux tirs-au-but, devant 8 000 spectateurs, à Desgrange. »
Le stade Massabielle ne disposant pas de l'infrastructure conforme, ce 32e de finale contre Toulouse devrait avoir lieu, selon toute vraisemblance, à La Roche-sur-Yon, samedi 9 janvier, à un horaire restant à déterminer. L'enceinte yonnaise, rénovée depuis 2004, prévoit 6 500 places, dans sa configuration actuelle.
« Ne vous inquiétez pas ! On remplira le stade sans problème », jure Thomas Fernandez. Vu l'affluence moyenne aux Herbiers (environ 1 300 spectateurs), la notoriété de l'adversaire (11e en Ligue 1), et celle de son buteur international, Pierre-André Gignac, on le croit volontiers. L'exploit, on verra plus tard...